ALGERIE: la fête nationale sous le signe du devoir de mémoire

Hafida B
3 min readJul 5, 2020

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Photo-libre de droit

Aujourd’hui les algériens célèbrent confinés, 58 ans d’indépendance. Vendredi dernier, à l’aéroport, Houari Boumediene, des crânes et ossements de 24 résistants algériens sont arrivés de Paris.

Le Président de la République de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune a accueilli avec les honneurs les 24 martyrs. Le confinement a empêché les célébrations de la fête nationale, à travers le pays . D’après le journal ALGERIEECO, ce samedi à Alger le porte-parole du comité scientifique, Djamel Fourar s’est prononcé sur l’évolution de la pandémie du coronavirus. Le nombre total de cas confirmés de COVID-19 passerait de 15 500 personnes réparties sur 48 wilayas a atteint 946 morts, laissant le gouvernement perplexe et prudent.

Le devoir de mémoire se fait entendre à travers le monde

Le mouvement George Floyd a fait réagir le monde entier sur les pratiques policières envers un homme de couleur. Non au racisme, non à la discrimination. Des organisations qui luttent pour un droit de mémoire d’un passé colonial, de guerre, contre la discrimination reviennent au créneau. C’est le moment de faire “la paix” sur un passé douloureux. Certaines autorités gouvernementales à travers le monde rendent hommage aux personnes emblématiques : des martyrs, des exemples de la patrie, des femmes et des hommes qui ont combattu pour une cause. C’est le cas pour la commune d’Etterbeek, de la région Bruxelles-capitale qui a voulu remplacer les rues des personnalités belges qui ont instauré le colonialisme par celui de femmes combattantes. Tout cela durant 9 mois : du 15 juin 2020 au 31 mars 2021. C’est ainsi que la rue du Général Émile Wangermée, qui a oeuvré pour l’empire colonial du Congo devient Lalla Fatma n’Soumer.

Une opération nommée “Women’right”

Photo — Hafida Benyacoub

Une opération conduite sous la signature “Women’s right” qui permet de mettre en lumière la vie de femmes combattantes et héroïques. Lalla Fatma n’Soumer est née en 1830 à Ouerdja, en Kabylie. Très tôt, elle devient une résistante, une opposante à l’empire coloniale. Lalla Fatma n’Soumer mena des opérations contre les français entre 1854 à 1857. Capturée puis condamnée à mort en 1863 à Tablat, elle sera l’espoir des algériens vers l’indépendance. Surnommée la “Jeanne d’arc de Ouerdja” elle devient une figure du mouvement de résistance algérien au cours des premières années de la conquête de l’Algérie par la France.

L’Algérie sera indépendante le 5 juillet 1962 dans une lutte sanglante. De nombreux pays prennent part dans cette guerre, notamment le Maroc. Le peuple marocain réagit en aidant les algériens à être libre. Certains vont jusqu’à devenir algériens à l’indépendance. A présent, le conflit saharien entre les deux pays a fait perdre et oublier les principes fraternels de libération qui les animaient à l’époque. En 1962, le Burundi et le Rwanda obtiennent leur liberté. Plus tôt, le Maroc et la Tunisie, sous protectorat de la France gagnent leur autonomie en 1956. Le Cap vert, le même jour que l’Algérie et en 1975 est indépendant du Portugal.

Début 2020 , la France rend public une partie des archives de guerre d’Algérie aux familles françaises. qui l’ont réclamé depuis des années. Le gouvernement algérien continue à les réclamer pour y trouver les vérités de son histoire.

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Written by Hafida B

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